James Thierrée imagine aujourd’hui MO’, avatar épidermique pour partir à la conquête du "much to much more". Roman-concert, carrousel mélo harmonique débridé, toupie folle emportant corps et instruments en une valse tellurique des lendemains qui chantent aujourd’hui.
MO’S arrive sans prévenir, gare à vous !
Aujourd’hui quoi faire ? Comment, pourquoi ? Toi moi nous. Aujourd’hui ? Besoin d’audace, de fougue, d’inattendu. Souffle. Mais qu’a-t-il donc ? Où va-t-il ? Qu’importe, MO’ est ici. En plein qui vive. Sorcier éphémère, alchimiste harangueur au passé cramé, MO’ n’a de compte à rendre à personne, il est dégagé, roi de nulle part…Il est maintenant. Son bagout de mythomane romanesque et lunatique, souvent homérique, cache une pulsion enfantine primaire. En vouloir toujours plus. MO’ a faim. MO’ est impatient. MO’ est much too much more.
Par vagues, bouffées mélodiques exubérantes, MO’ nous dévoile ses chroniques boréales aux accents d’orchestre métallisé. Naviguant au gré des teintes baroque, rock et électro fantomatiques. Autour de lui, un arc solaire : 6 samouraïs-musiciens le guettent en embuscade, générateurs-décupleurs-transformateurs de son soundtrack fantasmagorique. Un alambic lyrique, contagieux. Le bal est ouvert.
MO’ ne tient pas en place, MO’ s’élance, se jette en turbule… Mais son corps n’est pas qu’un, il est triptyque. Deux fantômes l’accompagnent, le combattent, le complètent. Deux sœurs nonchalantes et telluriques. Ensemble; ils dansent en rituels voluptueux, polarisés, chromatiques.
Un langage secret.
MO'S a émergé de l'immobilité de 2021, un long processus de création, développé pendant les heures d'attente interminables pour la réouverture des théâtres..