La grenouille avait raison
Création 2016
Théâtre de Carouge - Atelier de Genève

La grenouille avait raison. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Et ni les années qui passent, ni cette scène qui me hante joyeusement ne m’apprennent au fond pourquoi on fait ceci ou cela sur  ce grand bateau ivre que l’on appelle théâ… (ce mot a besoin de vacances). Pourquoi on accroche des fils aux cintres à jardin plutôt qu’à cour, pourquoi mon corps s’articule en général à l’envers du naturel, pourquoi ce qui est catégoriquement prévu rarement se réalise ? Hein ? Et puis surtout pourquoi on imagine une histoire et on l’entreprend ? Je n’en sais rien.

Avec ce spectacle, il y a de minuscules mystères qui vont en avaler de grands, cela est clair. On parlera par détour d’une créature souterraine qui, curieuse des hommes, leur fit confiance et fut trahie, son cœur brisé. On imaginera en représailles une fratrie kidnappée et emprisonnée, sous la surveillance d’un kaléidoscope caractériel. Et pour finir on trempera nos pieds fourbus dans le lavoir - ascenseur révélateur d’aspirations.

Je fais du théâtre pour ne pas avoir à expliquer ce qui remue à l’intérieur, plutôt pour rôder autour. Donc rôdons si vous le voulez bien. Vivons ensemble, ici, quelques instants, des choses insensées qui ont peut être du sens, à l’horizon du bout de notre nez. 

La grenouille nous le dira.

James Thierrée
Récompenses
Molière du metteur en scène d'un spectacle de théâtre public
équipe
  • Avec:
  • James Thierrée, Hervé Lassïnce, Sonia "SonYa" Bel Hadj Brahim, Samuel Dutertre, Ofélie Crispin, Thi Mai Nguyen

  • Scénographie et musique originale:
  • James Thierrée

  • Coordination technique:
  • Anthony Nicolas

  • Son:
  • Thomas Delot

  • Lumières:
  • James Thierrée, Alex Hardellet

  • Costumes:
  • Pascaline Chavanne

  • Bestiaire:
  • Victoria Thierrée

  • Plateau:
  • Samuel Dutertre, Lorenzo Graouer, Anthony Nicolas

  • Habillage et plateau:
  • Emilie Revel

  • Assistantes à la mise en scène:
  • Pénélope Biessy, Sidonie Pigeon

  • Assistante à la scénographie:
  • Laura Léonard

  • Constructions, fabrications, confections:
  • T. Delot, S. Dutertre, F. Henches, A. Nicolas, S. Schlemmer, M. Schwarzl, M. Bony, O.Lanza Bermejo, S. Zaoui, P. Lebreton, C. Joste

  • Peintures et patines:
  • Marie Rossetti

  • Production et coordination de tournée:
  • Emmanuelle Taccard, Stéphanie Liodenot

  • Remerciements:
  • Claire Acquart, Eric et Nicolas Altmayer, Marc Benamou, la Chaufferie à Saint Denis, Georges Garcia, Michel et Joany Guillaumin, Maud Heintz, Daniel Occely Dec +, Yamaha France

  • Production déléguée:
  • La Compagnie du Hanneton/Junebug

  • Coproductions:
  • Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, Célestins-Théâtre de Lyon, Radiant-Bellevue, Théâtre du Rond-Point Paris, Théâtre de la Ville Paris, Théâtre Royal de Namur, La Coursive Scène nationale de La Rochelle, Sadlers Wells Londres en collaboration avec Crying Out Loud, L’arc Scène nationale Le Creusot, Opéra de Massy, Odyssud Blagnac, Théâtre de Villefranche sur Saône, La Comédie Clermont Ferrand, Théâtre Sénart, Le Festival international d’Edimbourg, Espace Jean Legendre - Théâtre de Compiègne, Scène nationale de l'Oise en préfiguration

  • Avec le soutien:
  • du Ministère de la Culture et de la Communication D.G.C.A.

  • La compagnie du Hanneton est conventionnée par:
  • le Ministère de la Culture D.G.C.A et soutenue par la Fondation BNP Paribas

galerie
presse
Tribune de Lyon
23 octobre 2018
"Noirceur, solitude, réflexion sur l’humain et l’inanimé au cœur d’un spectacle vivant, James Thiérrée est toujours le grand monsieur des arts illusoires. La scénographie se déploie comme un monstre arachnéen, se recomposant sans cesse en tentacules aux lumières changeantes. Un escalier en colimaçon se déplie au début du spectacle comme un écheveau vers le monde des rêves, et un piano bastringue aux musiciens démembrés finit par jouer tout seul. Les assiettes se transforment en carapace pour former une tribu d’insectes, et Mozart est l’occasion d’une danse désarticulée bouleversante, inventant un langage aux confins du handicap et de la virtuosité, comme on en voit trop peu. Aussi fantastique et inquiétant qu’enfantin, ce conte à l’Edgar Allan Poe déploie un art machinal où la magie de la scénographie prend désormais définitivement le pas sur l’expression corporelle, circonscrite au contorsionnisme et au démembrement."
The Brooklyn Rail
5 octobre 2017
Ivan Talijancic
"James Thierrée is certainly no stranger to the New York theater cognoscenti, and beyond, appearing on stage since the age of four with his parents’ company Le Cirque Imaginaire. In spite of his impossibly illustrious pedigree—having Charlie Chaplin as his grandfather and Eugene O’Neill as his great grand-father—the French auteur has carved a powerfully original vision of his own making, creating a body of work centered around phantasmagorically visual and physical spectacles that have been widely seen around the world."
Le Devoir
30 septembre 2017
Alexandre Galliez
"Pourtant, la magie opère et l’oeil est conquis dès les premières secondes de cette fable folle quand un grand rideau vermeil s’ouvre sur le monde fantasmé imaginé par Thierrée. Personnage à part entière, le décor, tout droit sorti des films de Jean-Pierre Jeunet, bruisse et respire. De grandes toiles projetées du plafond entourent cet antre étrange aux allures de laboratoire de professeur fou, où les lampes se meuvent comme des méduses, où une mare fluorescente glougloute et où un piano s’anime seul."
Times
4 avril 2002
Bénédict Nightingale
"The bed tilts until you're hanging sideways off it."